Au cœur de la Provence authentique, sur le territoire du Parc Naturel Régional du Verdon et de ses Gorges, l'Office de Tourisme se tient à votre disposition pour toute information sur Quinson.
Après une randonnée, la découverte est grandiose : site préhistorique exceptionnel, la grotte de la Baume-Bonne est une grotte d'occupation. Elle vous raconte ses vies au fil d’une visite guidée par un médiateur du Musée de Quinson.
La grotte de la Baume Bonne (Baume signifiant grotte en provençal) est un site archéologique majeur en Europe. En effet, elle témoigne de la présence de l'Homme dans le Verdon depuis 400 000 ans.
La collection de la grotte de la Baume Bonne est inestimable puisqu’elle rassemble à elle seule plus de 93 000 objets archéologiques. Parmi les objets retrouvés : des milliers de silex taillés, des empierrements de galets de grès, des restes d’animaux tels que des chevaux et des chamois, ainsi qu'un vieil ours.
La grotte de la Baume Bonne vue du ciel : un habitat très ensoleillé à l'abri du vent et de la pluie, de l'eau toute l'année, du gibier abondant. Autant de raisons qui expliquent la continuité exceptionnelle de la présence de l'Homme dans ce lieu.
En compagnie d'un médiateur, explorez attentivement la grotte. Vous ressentirez une impressionnante amplitude temporelle et remonterez les époques, strate par strate.
Les archéologues ont laissé des traces de leurs fouilles. Ici vous pouvez observer des câbles métalliques matérialisant des carrés d’un mètre de côté, une sorte de « grille de mots croisés ». C’est ce qu’on appelle le carroyage. Cette technique permet de localiser l'endroit d'où a été extrait un objet, et de dresser la cartographie du lieu des fouilles.
Depuis sa découverte en décembre 1946 par Bernard Bottet, la Baume Bonne a fait l’objet de plusieurs séquences de fouilles archéologiques qui ont révélé des témoignages très variés de la présence de l’Homme.
L'intérieur de la grotte, ultime récompense des visiteurs après 1h15 de marche.
Classée monument historique, la grotte est un site majeur de la Préhistoire européenne. Vous allez y découvrir les traces laissées par l’Homme il y a plus de 400 000 ans, et l’une des plus anciennes manifestations d’aménagement de l’habitat connue au monde.
Mais d’abord, il faut marcher un peu… 1h15 d’une splendide randonnée de 3,5km et 200m de dénivelé (niveau 4/5). Il s'agit d'un sentier de garrigue jalonné de panneaux explicatifs, dans un environnement naturel de toute beauté. Le médiateur du Musée vous montre le chemin, c’est lui aussi qui vous fait visiter la grotte.
Depuis sa découverte en décembre 1946 par Bernard Bottet, la Baume Bonne a fait l’objet de plusieurs séquences de fouilles archéologiques qui ont révélé des témoignages très variés de la présence de l’Homme. Les plus anciennes datent du Paléolithique inférieur… 400 millénaires avant nous !
Cette impressionnante amplitude temporelle, vous la ressentirez en pénétrant les lieux et en remontant les époques, strate par strate. Dans la plus ancienne, les anténéandertaliens ont laissé des empierrements de galets de grès : l’Homme voulait déjà structurer l’espace. Un peu plus haut, des couches noires, signe d’un feu domestiqué. Vers 250 000 ans apparaît à la Baume Bonne une technique élaborée de la taille de la pierre : le débitage Levallois. Puis une phase climatique chaude survient vers 130 000 ans.
Les couches plus récentes renferment des témoignages de l’Homme de Néandertal, silex taillés, ossements de cerf… Un ours des cavernes très âgé est venu mourir ici, il y a plusieurs dizaines de milliers d’années.
L’Homme de Cro-Magnon est lui aussi passé à la Baume Bonne, où il a abandonné des lames et lamelles de silex, pointes de sagaie ou de flèche. Puis c’est le Néolithique, avec ses céramiques, outils polis, meules et molettes, moutons et chèvres à partir de 6 000 ans avant J.-C. Et viennent les métaux, âges du Cuivre, puis du Bronze, puis du Fer.
Des céramiques phocéennes font leur apparition, témoignages de la fondation de Massalia. Dans les couches supérieures de la grotte, se mélangent des objets variés témoins du passage de bergers et de chasseurs…
Tout cela, et bien plus, vous sera raconté lors de votre visite. Prêt pour le voyage ?
En décembre 1946, Bernard Bottet signale pour la première fois la grotte à la communauté scientifique. Avec son fils Bertrand, il fouillera le gisement pendant une dizaine d’années. Viennent ensuite, de 1957 à 1968, Henry de Lumley et son équipe, qui fouillent la plus grande partie de l’abri sous roche, mettent en place le carroyage du site et lui donnent son aspect actuel. Pendant plus de 20 ans, le site tombe alors dans un relatif oubli, jusqu’en 1988, où les fouilles reprennent sous la direction de Jean Gagnepain et Claire Gaillard, pour une dizaine d’années.